Les habits des hommes :
- Blouza : de couleur grise, tenue généralement en lin que le Djerbien met pendant l’été. Costume traditionnel de moins en moins porté par la population de l’île.
Barnous : costume d’hiver fabriqué en laine naturelle de couleur blanc
Kadroun : tenue en laine avec un capuchon.
Serouel : pantalon large que le Djerbien porte généralement sous les habits qu’on a cité ci-dessus.
Chechia : bonnet de laine rouge ou blanc casé.
Les habits des femmes :
Redaa : tissu aux quadrillés rouges, violet, jaune … avec une broderie de fils d’or ou d’argent, ce costume est typiquement djerbien. Les femmes portent ces habits surtout dans les fêtes et mariages.
Hrem : costume de couleur blanche que les djerbienne mettent quand elles sont invités.Fouta : costume de Midoun ou Mahboubine, voile blanc avec rayures verticales en soie orangéCes costumes souvent portés avec un Hzam (ceinture de laine blanche), et des broches de fixation (khlal) qui sert à maintenir les costumes
Le mariage Djerbien
Le mariage entre communautés
Le mariage traditionnel à Djerba associe fête religieuse et traditionnelle sans aucune contradiction. Mais cette union contractée entre un homme et une femme doit se faire dans la même communauté, ce qui veut dire que tous les deux soient nés de parents Djerbien, appartiennent au même rite religieux et à la même couleur. On constate peu de mariage mixte à Djerba, et habiter à Djerba ne suffit pas pour être Djerbien.
Tableau d’après une étude associant le Musée de l'Homme de Paris et la Faculté des Sciences de Tunis,ce tableau n’est qu’un échantillonnage sur un certain nombre de la population
- Les femmes noires de Jerba ne se marient qu’au sein de leur communauté de couleur, même à l’extérieur de Jerba, alors que les Noirs de sexe masculin se marient également avec des Blanches.- Il y a plus de femme berbère qui se marient avec des arabes Djerbiens que des hommes berbères.
Le mariage traditionnel
Le mariage traditionnel à Djerba est riche en évènement et en symboles. Il est plus que l’union de deux individus, il unit deux maisons au sens d’unité domestique. Tout au long du déroulement de cette cérémonie on observe deux lieux de fêtes, deux rituels planifiés à des moments et des jours bien précis. Les maisons des futurs époux sont mises en relation tout au long du déroulement du mariage par un échange d’objets qui représentent un dialogue symbolique et codifié. Ces dons (sucres, œufs, henné…) sont échangés en paire ce qui symbolise l’union de deux familles, mais malheureusement souvent il y a rivalité et surenchère d’une famille à une autre.
Parmi le langage des signes que les deux maisons peuvent échanger, c’est que la famille de la future épouse envoi un enfant qu’on appelle «sabeg rezgou», cet enfant symbolise l’innocence et la baraka que la femme apportera au foyer de son futur mari, et l’œuf qu’il accrocha dans un coin de la chambre des futurs époux symbolise la fécondité.
L’échange du henné, plante de la joie, lors du déroulement du mariage semble être un élément essentiel. Les femmes principales utilisatrices du henné se nourrissent de croyances populaires, elles y puisent la force et le courage afin d’affronter les changements du foyer. Le henné est aussi un lien magique qui les protège, les aide et leur apporte le rêve. Les femmes en particulier, ont différentes raisons de se protéger contre le mauvais œil, la vengeance, la jalousie etc..
Le henné est appliqué sur les mains et les plantes des pieds, avec des formes géométriques tel que le cercle (symbole de l'absolu), le carré, le losange (symbole de féminité chez les berbères). Et aussi des formes faisant référence à quelques animaux comme le poison (signe d’abondance, de fécondité, de sérénité), le serpent (représente chez les berbères la continuité de la relation entre l’homme et la femme et représenté par des traits parallèles ou sinusoïdal continus).
La jeune mariée est conduite à la maison du mari, la nuit tombé, par un cortège bruyant. Elle-même ne voit rien du trajet puisqu'elle est amenée dans un palanquin à armature de bois d'olivier recouverte de divers voiles solidement attachés par une ceinture de tissu blanc sur le dos d'un dromadaire : la jahfa. Ce cortège symbolise le déplacement de la femme du foyer parental vers son nouveau foyer, durant le trajet le cortège attire l’attention en avertissant, en parlant par des gestes et des actes chaque moment du passage d'une maison à l'autre, on entend alors des chants, des youyous, des bruits du tambour et même parfois des coups de fusil afin d’attirer la baraka.
A l’arrivée du cortège, le mari jette un œuf au-dessus de la jahfa. Ce geste à beaucoup de significations chez les anciens habitants de Djerba, puis que l’œuf c’est le symbole de vie, de fécondité, de fertilité, de renaissance et de chance. L'œuf est, tout simplement, un synonyme de l'indestructibilité de la vie, et la ponte régulière de la poule est un signe visible du caractère fécond et maternel de la femme. Ce geste est souvent accompagné de chants religieux, puis la mariée est portée par un proche qui peut être son frère ou son oncle maternel ou autre parent très proche vers la chambre des mariés.
la belle mère, la mariée et le mari pendant le mariage
Si on jette un regard critique sur ce rituel, on découvre que l’olivier chez les anciens habitants de Djerba symbolise la vie et la stabilité familiale représentée par ses racines enfoncées dans le sol, aussi synonyme de la force, puisque l’olivier défie un terrain aride pour donner richesse et prospérité, l’olivier arbre millénaire, est aussi signe de continuité représentée par les branches symbolisant les enfants.
Les légendes djerbiennes
Sidi Satouri
Une légende populaire raconte que dans les temps anciens ( au 16 siècle) vivait sur une colline, à quelques kilomètres au sud de Mahboubines, un saint homme appelé Sidi Salem Satouri. Cet homme pieux et très croyant été une vraie source de savoir, on racontait aussi qu’il possédait des pouvoirs surnaturels de tel sorte qu’il « pouvait transformer l’eau en glace ». Un jour alors qu’il accomplissait sa prière un cortège (jahfa) d’une marié passait devant le sanctuaire, ne voulant pas arrêter sa méditation il a fait signe plusieurs fois au cortège d’arrêter momentanément la marche afin qu’il ne soit pas perturbé dans sa prière, mais ces gens n’ont donné aucune importance à la requête de ce saint homme. Alors pris par la colère, Sidi Satouri par un signe de la main a transformé ce cortège, composé d’homme de femme et d’animaux, en un bloc de pierre. Ces pierres sont encore présente à proximité du sanctuaire de ce saint avec une forme pointue qui peut témoigner peut être de la vérité de cette évènement.
Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes qui viennent visiter cet endroit. L’une stériles veulent connaître la joie de la maternité, les autres n’engendrent que des filles prient pour avoir un garçon etc.
Hamam El Ghoula
Les ruines de ce monument se trouvent sur le chemin entre Sedouikech et El May à coté du village de Roubana. On racontait que ces ruines étaient hantées, une légende disait qu’a cet endroit une femme d’une beauté et douceur ressemble plutôt à un fée apparaît au couché au soleil , toujours gaie et souriante, elle chantait et peignait ses long et magnifique cheveux. Personne n’a pu connaître l’origine et le mystère de cette femme fantôme puis qu’elle disparaît aussi tôt que quelqu’un essaye de s’approcher d’elle.
Jamaa Ellil
Cette mosquée est située sur la route qui relie El May à Ajim, à côté du village de Oued Z’bib. Cet édifice fut construit au 17 éme siècle par Echeikh Saïd Tefzouessine.
Cette mosquée a pris la désignation de Jamaa Ellil « la mosqué de la nuit » parce que d’après la légende ce monument à été construit pendant la nuit, les gens racontaient qu’un matin en se réveillant, ils ont constaté l’existence de cette mosquée.
Sidi Zikri
Ce saint homme, Sidi Zikri, a vécu au 16 éme siècle. Une histoire racontait que ce sage homme a décidé de s’isoler en abandonnant son foyer et sa famille et a fait don de tous ses biens aux pauvres. Alors il a choisi un lieu au bord de la mer pour vivre en solitaire comme un soufi et il avait comme compagnon le livre saint et un coq. Ce coq chantait à des heures fixes de la journée pour annoncer à son maître les heures de prière.
A la mort de cet homme son coq a été tellement affecté et dérangé qu’il devient nuisible par ses chants tout au long de la journée. Pour s’en débarrasser les pêcheurs ont utilisé toutes les ruses mais sans réussite. Un jour avec un grand étonnement les pêcheurs ont constaté un grand silence et n’ont pas réussi à expliquer la disparition de ce mystérieux coq de Sidi Zikri puis qu’il n’a laissé aucune trace suite à sa disparition ou de sa mort qui peut expliquer cette énigme. Mais cette histoire légendaire est restée graver dans la mémoire des gens, et jusqu'à aujourd’hui la population de l’île se souvenait de ce fameux coq de telle sorte qu’il à engendré un proverbe populaire, on parle de quelqu’un d’insociable ou solitaire comme le coq de sidi Zikri.
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