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samedi 1 mars 2008

L'ile tunisienne de Djerba -De sables et d'autres mirages

L'île de Djerba, point de mire balnéaire du Sud tunisien, devrait se visiter hors saison. Et pour plusieurs raisons : le climat en automne ou au printemps est toujours doux et agréable et on évite surtout les hordes de bronzés estivaux. La vie sur le sable et dans les souks devient alors plus agréable.

Sur la route qui va de Djerba aux troglodytes de Matmata, il y a un arrêt camélidé... C'est-à-dire que tous les autocars et jeeps de service sahariens s'y reposent l'espace d'un thé à la menthe séculaire ou du flacon sans âge d'une boisson gazeuse yankee. On peut y aller de son narghilé et faire face à une échoppe de souvenirs qui vont de la rose des sables au foulard oriental en passant par la djellaba cérémoniale.

Devant un tam-tam insonore trône un bébé dromadaire qui, le biberon entre des dents en pleine forme, pose pour la photo avec son gardien de circonstance, un enfant au sourire d'enfer mais aux dents déjà abîmées. Il en coûte quelques dinars pour immortaliser la scène et les guides rappellent les troupes pour continuer vers Matmata, histoire de s'émouvoir devant des quidams de tous les sexes qui semblent sortis des rochers pour vaquer à leurs occupations journalières.

Ces berbères qui perpétuent les besoins touristiques font du 9 à 5 de belle manière, n'ayant pas forcément le sourire mais ayant à coup sûr la tête de l'emploi et le sens du dernier Canon numérique. Après avoir quitté ce site ancestral, on s'arrêtera plus loin chez une dame sans âge aux yeux malicieux qui fera visiter sa maison taillée dans la roche, préparera du pain et présentera sa fille, son salon, ses jarres d'huile et sa mère hors d'âge qui a des yeux emprunts de malice familiale.

Puis, on arrivera à Douz, la porte du désert ; un repas dans un hôtel dit saharien et hop ! cascade... à dos de dromadaires adultes où on enrubanne de tissus (genre Laurence d'Arabie avec des jeans et des gougounes) les touristes au regard enfantin et à l'esprit cinéphile.

Sur le chemin du retour, la nuit se pose lentement sur les différents cailloux et on insiste sur le fait que c'est là que furent tournées des scènes de La Guerre des étoiles. On attendra le traversier pour rejoindre Djerba et atteindre l'hôtel, s'allonger au bord de la piscine ou de la plage et observer les étoiles qui ne sont jamais très belliqueuses.

C'est une des excursions offertes au départ de l'île et qui donnent au visiteur le goût des sables émouvants. Si l'on veut s'y enfoncer pour jouer au Théodore Monod dans ses délires ensablés, il faudra se faufiler de différente façon.

À Djerba, on apprend que c'est certainement l'île des Lotophages décrite dans L'Odyssée. Ulysse, qui y fit escale, a failli interrompre là son voyage. En effet, celui-ci, venant de Troie, aurait débarqué dans ce lieu paradisiaque et décrit ses habitants comme des mangeurs de lotus, fruit au goût de miel dont l'effet serait l'oubli de tout, y compris de sa patrie et de sa famille.

Ceux qui le goûteraient perdraient tout désir de retourner chez eux ou de donner de leurs nouvelles. Notons qu'aujourd'hui, nous appelons cela une fugue...

Pour les places à visiter, on trouve, au nord, Houmt Souk qui invite à la flânerie. On y découvre le centre piétonnier avec ses belles demeures du début du siècle dernier et ses ruelles fraîches, ses souks et ses places ornées de bougainvillées, puis un beau marché aux épices où l'on peut faire ses provisions de poudres «couscousiennes» et d'huiles d'olive.

On peut aussi se promener autour du fort Ghazi Mustapha, construit au XVe siècle en belles pierres ocre.

L'artisanat textile y est encore assez florissant. Il consiste essentiellement dans le tissage de couvertures en laine, dont les techniques remontent à l'époque d'Hannibal, celui qui fait encore les beaux jours de Carthage.

Potteryland
Au sud-ouest de l'île se trouve Guellala, le village des potiers, un véritable Potteryland. Tous ses habitants ou dérivés s'adonnent à cet art ancestral. Vases, gargoulettes, cruches et chandeliers couvrent le sol, le long de l'unique rue. À Guellala, Ali, un potier penché sur son ouvrage, façonne de ses doigts les mêmes formes depuis l'époque de Minos, où l'on inventait également de nouvelles céramiques qui sont en vente dans la boutique d'à côté. Certaines poteries sont de couleur argile, d'autres d'une blancheur éclatante. C'est une affaire d'eau. Si on utilise de l'eau salée, on obtient la couleur blanche et avec de l'eau douce, la couleur argile. Fallait y penser.

En périphérie sud de Houmt Souk se trouve la Ghriba, un temple juif du VIe siècle avant J.-C. Ce sanctuaire est un important lieu de pèlerinage. Au mois de mai (au 33e jour de la pâque juive), les juifs, surtout originaires du Maghreb, viennent s'y recueillir. Cette synagogue (la plus ancienne d'Afrique), modeste bâtiment aux reflets bleutés reconstruit en 1920, abrite les descendants d'un petit groupe de réfugiés ayant fui la Palestine en 584 avant la mort du poète juif assassiné. C'est un véritable bunker sacré depuis l'attentat de 2002. Fouille de bagages à main et porte de contrôle électronique à l'appui, c'est comme si on prenait un vol de quelques minutes pour la Torah.

Enfin, il y a Midoun et son quartier hôtelier qui s'étend jusqu'à Houmt Souk, là où se trouvent plus d'une centaine d'hôtels à étoiles variables, des appartements de vacances ou des villas avec ou sans prétention, des restos, des snacks, des scooters en location et un Club Med.

On appelle menzels ces habitations typiquement djerbiennes, exploitations agricoles millénaires dans lesquelles s'élève le houch (la maison proprement dite). Toutes blanches, elles réfléchissent grâce à leurs voûtes les rayons du soleil tout en assurant à l'intérieur une grande fraîcheur. Fallait également y penser.

Djerba fait 25 kilomètres de long sur 20 de large : c'est pour cela que c'est très vivable hors saison.

Un soir de repas bien arrosé de Château Mornag, je me suis couché sur la plage, un palapa comme témoin et le visage du président Ben Ali (que j'avais vu depuis une semaine photographié à son meilleur au-dessus de toutes les réceptions d'hôtels) comme guide des étoiles... J'ai cru à un mirage. Jamais la nuit... Le palapa m'a souri.

Tourisme adapté

J'avais le privilège, il y a quelques mois, d'accompagner un groupe de Québécois formé de personnes à capacité physique restreinte qui étaient là pour signer différents protocoles avec les autorités tunisiennes en matière de tourisme adapté. Il s'agit de Kéroul, un organisme québécois qui, fort de son implication et de son expertise en matière de tourisme adapté, était au milieu des sables émouvants pour exporter son savoir-faire.

Si Djerba a déjà quelques structures hôtelières et des transports adaptés qui s'y rattachent, les autorités locales cherchent à aller encore plus loin. On a rendu le musée de la ville adapté à cette clientèle. Mais on cherche à offrir, par exemple, des excursions dans le désert ou sur les plages sans que cela soit un parcours du combattant.

En faisant, avec le groupe, une incursion aux portes du désert pour un minitour de dromadaire, on s'est vite aperçu que la bête était loin d'être adaptée à une personne en fauteuil roulant. Même chose pour le magasinage, où le fait de se rendre dans un souk n'est pas au départ un problème. C'est pour se faufiler dans les échoppes que le combat s'intensifie.

Mais Djerba la douce, en signant des accords avec Kéroul pour l'intégration de cette expertise québécoise adaptée en terre maghrébine, avance à grands pas.

Et toute la Tunisie pourrait suivre ces expériences pilotes qui donneraient au pays une nouvelle identité touristique.

Des séjours santé existent déjà pour ceux qui courent comme des fennecs en mal d'herbes salvatrices. Il reste maintenant à trouver des moyens d'installer plus conséquemment des structures adaptées pour les fennecs qui ont des capacités physiques restreintes.

En prenant le vol d'Air Transat vers Paris puis celui de Tunisair vers Djerba, on a constaté que le service de Transat était formé à ce genre d'exercice. Quant à Tunisair, quelques errances sur l'introduction de personnes en fauteuils roulants à bord des appareils relevaient d'un parcours bien long pour que ces individus puissent gagner leur siège d'avion en toute quiétude.

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